Des étudiantes érasmus nous ont donné rendez-vous à l'igleja Santa Cruz à 22heures (prouesse nocturne pour nous, petits français habituellement couchés à 19heures).
Bien que moitié endormis, Tsuire, Manon et Joan ont réussi à nous traîner dans un repère de fadistes assez cosy. Une petite taverne cachée dans des rues sinueuses, où quelques âmes perdues dans des verres de sangria et de bière, écoutent avec un air plus-que-grave un vieux Portugais entonner des airs traditionnels sur sa grand-mère, Lisbonne, ou ses amours déchûes.
La Sangria est bonne, pas chère, mais garde à la déshinibition verbale. Ici, quand un groupe entame un fado, hors de question de ne pas écouter et de bavarder...ON RESPECTE LES FADISTES, et on se fait vite engueuler.
Manon est française, elle vient d'Angers (comme quoi le monde est petit), Tsuire est finlandaise et Joan vient des pays bas. Malheureusement, toutes trois adorent converser en français...à notre plus grand désespoir...nous qui voulions en profiter pour améliorer notre anglais, à défaut de débuter le portugais...
Nous voilà sortis du bar à fado vers 1h, au moment où la foule se faisait plus dense dans la petite gargote. En remontant la place de la republica, on croise les clubbers qui commencent à affluer dans les boîtes de nuit (dont sort un filet de musique, mélange entre techno des années 80 et tubes de l'été 1995 en France). Il pleut averse, on est trempés, on se perd dans les rues, la tempête est très forte, et la porte d'entrée du bas de l'immeuble claque.
Un peu de mal à s'endormir car le toît s'envole.
Gaspar rentre deux heures plus tard avec un ami, puis se couche vers 5heures (?)
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